La mobilisation contre le projet de « loi travail » se poursuit. C’est évidemment positif, mais malheureusement, des journées de mobilisation une fois par semaine ne suffiront probablement pas pour obtenir le retrait pur et simple de ce projet de loi néfaste.
Il est aujourd’hui nécessaire de construire une mobilisation à la base, ce qui a commencé dans certains endroits, par des Assemblées Générales démocratiques et souveraines, des collectifs de mobilisation, des coordinations. Ce sont ces structures de démocratie directe qui peuvent mettre en place une grève générale efficace, permettant de gagner.
Tout en combattant ce projet de « loi travail », qui serait un recul social, nous n’idéalisons pas pour autant l’actuel code du travail : les droits qui protègent les salariés sont déjà insuffisants. C’est globalement le rapport de forces entre classes sociales qu’il nous faut inverser.
Les travailleurs, les précaires, les chômeurs et les jeunes, nous pouvons empêcher cette régression et mettre en avant d’autres options : le partage du travail (avec la baisse du temps de travail), la solidarité, la hausse des salaires, la lutte contre la précarité. Pour cela, inutile d’attendre que d’autres agissent à notre place ou nous disent comment faire : nous pouvons décider nous-mêmes, pour obtenir le retrait de ce projet et pour mettre en avant ce que nous voulons.
C’est le moment de tenir des Assemblées Générales sur tous les lieux de travail et dans les quartiers, de discuter entre nous de ce que nous voulons faire, d’organiser des coordinations, des collectifs unitaires, de décider nous-mêmes de nos actions.
Poursuivons et intensifions les manifestations, mettons en place une grève générale : contre la régression sociale, contre ce projet de « loi travail », contre la précarité, pour une autre société !