Partout l’austérité est imposée, partout elle est rejetée, partout elle est inefficace, et partout cette politique néfaste se poursuit voire s’aggrave. Par exemple, en février le budget européen pour l’aide alimentaire a été amputé de 40 %. Cette politique criminelle ne fera guère qu’économiser une petite fraction de ce qu’un seul Etat européen verse chaque année à des fonds capitalistes pour les intérêts de la dette.
Le cortège des travailleurs de PSA Aulnay, lors de la manifestation du 5 mars 2013 à Paris.
A tous les niveaux, les salariés et les classes populaires paient pour la crise capitaliste. Face à ces attaques, des journées de mobilisation sont organisées, parfois de façon massive comme au Portugal le 2 mars 2013. Mais cela reste des journées isolées, pour le moment sans lendemain. La première étape pour briser la spirale de l’échec serait la construction auto-organisée, à la base par entreprises et par zones géographiques, d’un mouvement dirigé non pas seulement contre tel ou tel gouvernement ou patron, mais aussi plus largement contre le principe même de la société divisée en classes sociales, contre l’organisation du travail salarié qui est la base du système actuel.
Nous pouvons sortir du tunnel de la crise capitaliste par nos propres moyens, avec nos propres forces, et en mettant en place nos instances démocratiques à la base. On ne résout un problème qu’en empêchant qu’il réapparaisse : pour en finir avec les crises capitalistes, le seul moyen réaliste c’est d’en finir avec le mode de production capitaliste, pour un monde libéré des Etats et des frontières.