La bataille de la TVA et de l’austérité

Dans le contexte actuel d’austérité, un nouveau coup dur nous attend : le 1er janvier 2014, une hausse de la TVA est programmée en France. Cette augmentation de l’impôt le plus injuste qui soit, toucherait ceux qui subissent déjà le plus durement la crise : les salariés modestes, les précaires, les chômeurs, les jeunes, les classes populaires. La bataille de la TVA est donc engagée par le gouvernement. Le pire serait une défaite sans combat.

Le gouvernement Hollande-Ayrault mène une politique d’austérité, tout en prétendant le contraire. Un engrenage mortifère se poursuit ici comme ailleurs, quels que soient les gouvernements, avec comme résultats la paupérisation des classes populaires et la récession. Il n’y a pourtant pas de fatalité ; mais une alternative exige de ne pas se limiter à des mesures marginales. C’est une toute autre perspective qui doit être créée et portée à la base, par une démocratie directe issue des luttes sociales.

Et à cette spirale d’austérité s’ajoute le nouveau projet de contre-réforme des retraites, qui aboutirait encore à un recul social, puisque son point central est l’allongement de la durée de cotisation.

Les mesures qui durcissent la situation des classes populaires durcissent aussi les tensions dans la société. Or, la situation actuelle est déjà marquée par un accroissement de la violence sociale subie par la majorité. Des tendances au repli apparaissent sous diverses formes : xénophobie, homophobie, théories du complot, etc. Il est indispensable d’y opposer le raisonnement rationnel, les valeurs de liberté, d’égalité et de tolérance. La violence, le chacun pour soi et le nationalisme sont nos ennemis et doivent être combattus sans répit. Afin de lutter contre le désespoir et le repli, nous devons briser le fatalisme, passer à l’offensive par la construction de mobilisations à la base pour ouvrir de nouvelles solutions apportant progrès social, internationalisme, et démocratie réelle.

La lutte contre l’austérité est aussi une lutte contre ce système d’inégalité et de précarité. C’est également le refus actif du désespoir ambiant, qui peut conduire aux pires dérives. Nous devons compter sur nous-mêmes pour ouvrir une solution à la crise, qui passe par une démocratie sociale internationale abolissant le mode de production capitaliste.