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Personne ne devrait avoir peur de se faire arrêter par la police, d’être expulsé vers un autre endroit du globe, et encore moins des enfants ou des adolescents scolarisés. Les cas de la collégienne Léonarda et du lycéen Khatchik, qui viennent d’être expulsés, sont scandaleux. Les lycéens ont bien raison de manifester leur opposition.
La différence entre un « Français » et un « étranger », c’est le fait que le second peut être envoyé contre son gré à l’extérieur de la zone contrôlée ici par l’État français. Les lois et règlements qui s’appuient sur ces définitions sont à notre sens illégitimes, parce qu’ils bafouent les principes de liberté et d’égalité qui leur sont supérieurs : liberté de circulation et d’installation, et égalité devant la loi.
Deux individus, deux familles qui vivent au même endroit doivent avoir les mêmes droits, et chacun doit avoir le droit de vivre où il veut, partout sur la planète. C’est déjà plus ou moins le cas pour les ressortissants des pays les plus riches, pourquoi ne serait-ce pas le cas pour les autres ? Parce que cela remet en question la répartition profondément inégale des richesses au niveau de la planète, parce que cela montre brutalement comment fonctionne le système capitaliste qui a besoin de ces différences de développement pour tenter de maintenir ses profits. Entre autres choses, les frontières servent à justifier que l’on refourgue ici des vêtements fabriqués par des personnes qui sont surexploitées ailleurs.
Une société plus juste, plus égalitaire, passe nécessairement par l’affirmation des droits démocratiques à un niveau suprême, universel. C’est l’internationalisme : le refus des préjugés nationaux, des divisions artificielles, des nationalismes, des frontières et du racisme.
Pour le droit à l’enseignement pour tous !
Des papiers pour tous ou pour personne !