Débat « Le communisme primitif a-t-il eu lieu ? » Vendredi 10 janvier 2014

Débat organisé et animé par la revue Critique Sociale
Vendredi 10 janvier 2014 à 19h30 à Paris, avec :
* Christophe Darmangeat (auteur de « Le communisme primitif n’est plus ce qu’il était » et « Conversation sur la naissance des inégalités« )
* Marcel Roelandts (auteur de « Dynamiques, contradictions et crises du capitalisme« )
Au CICP (21 ter, rue Voltaire 75011 Paris, métro M2 Alexandre Dumas ou M9 Rue des Boulets), vendredi 10 janvier 2014 à 19h30.

Écoutez l’enregistrement du débat

Le communisme primitif a-t-il eu lieu ?

L’idée d’un état précédant l’institution de la propriété qui serait donc une société sans propriété, un communisme « primitif », originel, est un des lieux communs de la tradition marxiste. Une égalité préexistant à la propriété et à la division des sociétés humaines en classes, à l’exploitation de l’homme par l’homme, est une hypothèse qui semble s’appuyer sur de nombreux faits et observations. Mais cette égalité était-elle « réelle » ? Concernait-elle tous les membres de la société ? Et était-elle la base d’une vie paisible, équilibrée, en harmonie avec la nature comme on le lit souvent, ou bien était-elle au contraire le cadre de rapports violents entre les sexes, les âges, voire de guerre entre les différents groupes humains ? Le communisme primitif n’est-il pas en partie une représentation qui en dit plus long sur le désir d’égalité de ceux qui subissent le capitalisme et le salariat, que sur la réalité historique ? Et pour autant, le combat pour l’égalité n’a-t-il pas encore beaucoup à apprendre des recherches sur les sociétés d’avant la propriété ?

Retour sur le communisme primitif

Nous avons organisé le 10 janvier dernier un débat à Paris sur le thème : « Le communisme primitif a-t-il existé ? », autour de Christophe Darmangeat et Marcel Roelandts.

Nous étions une cinquantaine, dont beaucoup ont pris la parole. Le débat fut riche, et si on a pu en retirer l’idée que qualifier ces sociétés de « communisme primitif » est sans doute exagéré, l’intérêt de connaître ces sociétés sans classe et sans Etat reste par contre évident. Il ne s’agit cependant pas d’idéaliser ces sociétés d’économies sans stockage, où la violence n’était pas absente. Ajoutons qu’avec l’apparition ultérieure de la sédentarité et du stockage, la population mondiale est passée de 5 millions d’êtres humains en -10.000 à 250 millions en 0.

Extrait de la présentation de Christophe Darmangeat (il faut préciser que « sociétés égalitaires » ne s'entend ici que sur le plan économique)