Avec la persistance d’un chômage de masse dans la durée1, la concurrence entre êtres humains se durcit, ce qui entraîne une aggravation de la violence sociale. Parallèlement, différents réactionnaires attisent les haines, et renforcent donc les violences dans la société – agressions racistes, sexistes, homophobes, etc.
Cette situation doit être inversée par la mobilisation unitaire, en affirmant nos intérêts sociaux collectifs et en nous organisant démocratiquement à la base pour les défendre. S’unir, c’est notamment briser la concurrence entre les travailleurs, c’est passer à la coopération, à la libre association et à l’élaboration collective, d’abord dans le cadre des luttes. C’est aussi changer le climat politique, changer la situation en stoppant les reculs sociaux. La société a besoin d’avancées sociales, et même de nouveaux rapports sociaux. Cela implique de sortir du carcan de la division en classes sociales, et pour cela d’abolir le travail aliéné.
C’est par une lutte massive et déterminée, s’opposant à toutes les aliénations et toutes les oppressions à la fois, qu’une solution auto-émancipatrice sera possible. Toutes les divisions artificielles ne font que nous affaiblir : l’internationalisme conséquent est la seule option viable pour les travailleurs, les précaires, les chômeurs et les jeunes.
1 Il y a actuellement 26 millions de chômeurs dans l’Union européenne (chiffres Eurostat, 29 novembre 2013) – soit 10 millions de plus qu’avant la crise. La tendance est en ce moment à la stagnation du chômage en Europe. Aux Etats-Unis, la tendance est nettement à la baisse, mais en novembre 2013 il y a tout de même 11 millions de chômeurs.